
Cette fois je ne peux pas dire qu’il y avait du vent ou du bruit pour m’empêcher de dormir. Rien. Silence complet. Flippant. Je me place normalement près d’un village ou d’une ville afin de me rassurer, mais là rien. Du coup j’ai eu une crise d’angoisse qui a pointé son nez que j’ai réussi à calmer avant de m’endormir.
Malgré la couverture, le froid qui m’a tenu éveillé une partie de la nuit. Je regrette de ne pas avoir mon duvet.
Après Châteauneuf le canal est bordé de beaux villages qui ont un vrai cachet d’authenticité ( Montbard, Saint-Rémy, Buffon… ) ; je me réserve ceux que je n’ai pas vu pour plus tard. Ensuite cela redevient plus « rocheux ».
Malgré ça je continue de longer le canal sur la droite et l’Armençon sur ma gauche. Ainsi pour se baigner il n’y a pas long à faire.
Publication du 6 juillet 2019

Toujours aussi agréable de rouler tôt le matin.






Quand j’entre dans une ville, j’essaie de m’imprégner des lieux. J’aime aussi regarder la vie qui s’y déroule, la cadre, le rythme de vie. Les parcs sont très reposants pour le voyageur. Ils offrent souvent de l’ombre, de la tranquillité et de la fraîcheur.
En haut de ce parc il y a une très belle vue sur la ville.






J’étais pas fan de l’ambiance à Tonnerre. Pas envie d’y rester longtemps ni de visiter.




Au début du Tour de la Bourgogne j’avais commencé dans le sens des aiguilles d’une montre avant de me dire que je préférais faire le Tour dans le sens inverse, plus rassurant. J’allais bientôt reconnaître la route que j’avais prise dans le sens inverse. Ce qui fait une drôle d’impression après tant d’aventures.


Conclusion Tour de la Bourgogne à vélo
Dans la toute fin de soirée je finis la grande boucle. Je dépasse la ville pour trouver un coin où dormir. C’est un timing précis, une course avec le soleil où la nuit se jette doucement sur soi et où on lui répété « attends », en souriant intérieurement car on se joue de ce petit risque qu’elle nous prenne au dépourvu. Un jeu avec le soleil et la nuit et avec les humains, un cache-cache.
J’ai trouvé à 10 minutes de la nuit. Sauvé !
Voilà ce tour de la Bourgogne achevé. 6 jours, plus de 900 km il me semble. De bons moments. De jolis coins traversés. Pas une goutte de pluie – ce qui est une réelle chance.
Les voies vertes sont superbes. Mieux par endroits que d’autres évidemment – certains se sont surpassés. C’est très roulant sauf les 20 derniers kilomètres que j’ai parcourus, allez savoir pourquoi. Balisage souvent bons, parfois très bons, d’autres fois absents. Bref, à refaire sans doute dans une autre saison et continuer à explorer les voies vertes de France.
J’écris ce message assis sur un banc, à l’ombre, dans un parc en attendant qu’un magasin vélo ouvre. C’est aussi ça le voyage. J’ai réussi à prendre plus mon temps mais j’ai encore été trop vite. Je m’impose un timing sans réelles grandes justifications ce qui fait que même si je suis bien dans une rivière je ne vais pas y rester longtemps, si je suis fatigué, je vais éviter une sieste qui pourtant me ferait du bien.
Hier je me suis baigné et je voyais des voyageurs allongés sur l’herbe : ils dormaient. J’ai fait un tour assez long et quand je suis repassé devant ils dormaient encore. Pour moi, selon ma conception du voyage, eux sont dans le « vrai » dans le sens où ils se rapprochent de l’idée que je me fais d’un vrai voyage à vélo.