Eh bien nous y revoilà ! Après une longue attente due à la canicule, je suis reparti sur les routes. J’ai décidé de faire le tour de la Bourgogne car j’avais la chance de n’être qu’à quelques dizaines de kilomètres de cette boucle. Je connaissais très mal la Bourgogne et je m’en faisais une idée fausse d’une région assez banale et peu diversifiée : quels préjugés d’homme ignorant ! La réalité sera tellement différente !
Je prévois – eh oui encore des buts ! – le faire en 6 jours, peut-être plus en prenant mon temps, ce que je vais tenter de faire.
Avant de rejoindre la boucle juste avant Joigny, je me suis retrouvé au milieu d’une route plate avec des champs plats eux aussi tout autour de moi. J’ai eu une grosse crise d’angoisse, je ne savais plus quoi et j’ai eu l’intention de me mettre au milieu de la route ( une nationale ) pour arrêter une voiture et demander de l’aide. Mais j’ai tenu bon et pédalé très vite pour rejoindre un lieu sécuritaire. Je ne sais pas comment j’ai réussi à l’atteindre, ça m’a semblé très long, mais j’y suis parvenu.
J’ai tenté de m’exercer chez mon amie à affronter cette peur, j’ai pu repousser un peu mes limites, j’ai dû faire une dizaine de crises d’angoisse plus ou moins grandes. Je n’ai pas non plus trop joué avec le feu bien que je me suis surpris à partir assez loin. Mais j’ai vu trouvé mes limites.
Publication du 30 juin 2019
Départ à 6h30 du matin. Triste car je laisse une amie avec qui j’ai aimé passer du temps. Les premiers kilomètres se passent avec le cœur lourd. Puis peu à peu les paysages matinaux, le plaisir de rouler et de repartir à l’aventure reprenne le dessus.
On trouve des noms de villes ou de villages assez drôles sur la route.
Même des tags drôles aussi.
Avec mes petites baguettes. Je crois ne jamais avoir mangé autant de pain de ma vie. Mais les baguettes ça prend trop de place, ce n’est pas une bonne idée. Les pains coupés ça aurait été mieux ou plutôt les pains complet aux céréales plus consistant. Ce sont des choses qu’on apprend avec le temps.
80 km dans la matinée, alors que je n’étais pas sûr d’en faire 60. Ça fait du bien de rouler le matin avec la fraîcheur. Là il commençait à faire bien chaud. Même si j’ai évité le gros de la canicule, n’empêche qu’il faisait encore très chaud. Alors, ces points d’ombres sont toujours les bienvenus, surtout pour les pauses.
Non vous ne passerez pas sur cette voie cyclable. Je suis passé quand même. Je suis comme ça moi !
Je ne sais pas trop à quoi ça sert, mais juste que c’est chiant. Un blog que j’avais lu sur le Tour de la Bourgogne avait parlé de ses barrières où il faut parfois enlever toutes les sacoches pour soulever le vélo. Heureusement, ça passait sans devoir tout enlever.
Je suis l’Yonne. Oui je sais on voit rien mais c’est histoire de la montrer. Je commence à chercher des points d’eau car la chaleur m’accable.
Voici une petite série sur les rues d’Auxerre. Il y a tellement de belles choses à voir que j’en ai fait une petite compilation.
Il y a une horloge sympa au fond à gauche aussi. Ce que je n’avais pas vu, c’est la Tour légèrement à droite qui a une histoire intéressante voir ici. Elle est liée aux horloges, car il y en a deux : une de chaque côté. Nicolas-Edme Restif était un écrivain. Plus d’infos ici.
Voilà pour cette petite série de la visite d’Auxerre. Ville que je ne connaissais pas du tout à part de nom. Tout le long de ce tour de la Bourgogne je vais découvrir des villes et des coins où je me dirais : « mais pourquoi personne m’a prévenu que c’était aussi beau par ici ? ».
Maintenant je reprends ma route avec toujours autant de chaleur.
Avant de visiter la ville, je remplissais mes gourdes grâce à une des nombreuses fontaines d’eau mises à la disposition par la ville quand un monsieur est venu me parler. Il m’a parlé de pas mal de choses, toutes plus intéressantes les unes que les autres, mais aussi des villes, de leurs histoires et même l’histoire des noms de chaque ville aux alentours. Un mec qui en savait long. Au bout d’un moment je devais quand même partir, j’avais envie de continuer de rouler et je voulais visiter la ville.
La grille était ouverte et je me suis abrité. Il faisait trop chaud, je ne pouvais plus traîner dehors comme ça, il me fallait de l’ombre le temps de me rafraîchir.
Les panneaux, quand on suit une véloroute c’est parfois le cache-cache. Ils sont souvent bien disposés, mais parfois le sont moins, alors on les cherche.
Petit passage vraiment charmant mais dont la photo ne fait pas honneur. En tout cas, ce Tour de la Bourgogne est pas mal jusque là.
J’étais au nord de cette boucle et je partais pour aller sur le gauche, pour faire le tour dans le sens des aiguilles d’une montre, mais psychologiquement ça me donnait l’impression de m’éloigner, alors j’ai fait demi-tout pour aller vers Auxerre, dans le sens inverse des aiguilles d’une montre afin de garder cette sensation de me rapprocher de chez moi ou, disons, de moins m’en écarter.
Je vais finir par en avoir une vraie collection.
J’ai la chance de tomber sur ce genre de fontaine dont je parlais plus haut. Cela m’a sauvé ! J’ai tellement remercié celui qui a eu l’idée d’en mettre sur le chemin. Avec cette chaleur je mouillais ma casquette en coton et mon tee-shirt en coton aussi. Normalement il faut éviter le coton en voyage, mais pour cette fois, le fait qu’il sèche lentement et apporte de la fraîcheur m’a été bien utile.
Après l’Yonne, le Canal du Nivernais : je suis gâté quand même. 🙂
Les pauses font aussi partie du voyage. Proche d’une fontaine, à l’ombre : royal !
Quand je l’ai vu j’étais subjugué. Je devais m’arrêter et prendre une photo. Quand je vois le résultat comparé à la réalité… ben c’est autre chose quand même.
J’ai mis du temps avant d’oser me baigner. Ici on ne de rend pas bien compte à quel point cette eau donnait envie de se baigner. Une fois passé le cap, je le faisais plusieurs fois par jour. Quand il fait pas loin de 40 °c c’est un pur bonheur, vous imaginez bien. C’est aussi l’occasion de détendre les muscles et surtout se détendre soi.
Ce panneau anodin en apparence, illustre en fait bien la qualité d’indications de cette zone, car ces indications sont inégales le long du parcours, parfois, comme ici, tout est indiqué, d’autres fois presque rien. Quand on s’apprête à faire une pause, c’est important de savoir si nous avons une aire de pique-nique à proximité. Bien qu’elles étaient, ici, rarement abritées.
La partie après Auxerre est très isolée et donne m’a donnée une sensation de solitude avec laquelle je n’étais pas très à l’aise. Je m’attendais, à cette période de l’année, avec le beau temps, à croiser du monde alors que je pouvais faire plus de 10 kilomètres sans croiser personne, faire une pause de 20 minutes sans voir qui que ce soit passer. Je vis dans un département peuplé et cet espace vide d’humain m’a fait bizarre. J’avais envie de voir plus de monde moi qui aime pourtant bien la solitude.
Je n’ai pas réussi à trouver de renseignements à ce sujet, mais il me semble que sur le chemin j’ai trouvé un site où l’on peut voir des traces de dinosaures. Le lieu me semble spécial du point de vue géologique ( ? ) sans que je trouve quoi que ce soit pour le confirmer.
Malgré une intention de me calmer, j’aurais tout de même pédalé 150 km cette journée. Il faut dire que la route est belle et bien roulante. Dans cette zone isolé, j’ai mis du temps à trouver ce petit village : la vie me manquait. Je ne le savais pas encore, mais j’avais un espace « grand luxe » à quelques centaines de mètres de là où j’étais.
Pour m’alléger, j’ai renvoyé plusieurs choses, dont le panneau solaire, bien trop lourd et le duvet… : quelle erreur ! Je vais vite le regretter…
1 – Source et infos