Lieu où passer la nuit trouvé 10 minutes avant la nuit. Petit stress bien sympa. À côté de Joigny. J’ai bien dormi dans ce coin tranquille et heureusement car la journée qui suit sera compliquée.
Publication du 7 juillet 2019
Je ne sais pas si c’est très utile ici car j’ai déjà fait l’aller. Cela dit ça tient informé et il se passe toujours quelque chose. Au vu de la journée que j’ai passé je n’ai pas eu la tête à prendre des photos. Aussi le pessimisme de cette journée ou plutôt de comment je vais la vivre et la raconter pourrait être le seuil d’un changement à venir. Voilà le message que j’avais préparé pour la journée d’hier et les quelques malheureuses photos prises.
Re journée de galère. En fait je me rends compte que trouver un magasin qui peut réparer des rayons ça peut être une grosse galère.
Je décide d’aller à Auxerre pour réparer mon vélo. Ça fait bizarre, une impression de reculer. Je suis fatigué, il fait humide alors je suis moite, mon appli déconne, il fait chaud, mon rechaud à alcool fuit sans que je puisse y changer quoi que ce soit, cela se disperse dans la tasse dans laquelle est le rechaud et la casserole dans laquelle est la tasse, cela donne un goût infecte à l’eau que je fais bouillir dedans ; j’ai mal au ventre, sans doute l’eau que j’ai pris dans des toilettes louches n’était pas potable ; je ne la bois plus alors je crève de soif ; bref, j’hésite entre plusieurs magasins, je choisis Décathlon, ça me semble être la solution de sécurité, mais ils ne font pas ce genre de réparation un samedi, trop long ( le mec à Parai avait mis 20 minutes environ ). Je repars dans un autre magasin, je suis mort et au bord du désespoir. J’arrive avec pas mal de difficulté ( application ), qui semble être un magasin plus de location, je pose mon vélo, claque ! ma béquille casse et là je me jette par terre devant des clients médusés et je pleure. Bon d’accord je n’ai pas fait ça, mais j’en n’étais pas loin lol.
Effectivement le gars ne faisait pas ces réparations mais pouvait prêter les outils… sympa ! Les clients – médusés – me parlent de deux autres réparateurs en me disant qu’un des deux ne le fera sûrement un samedi car il est tout seul. Alors je me dirige vers le second qui est une petite merveille. Le genre de magasin que tu as envie de trouver dans ces moments-là. Ils m’ont changé les 2 rayons + une béquille centrale ( royal ! ) pour 33.95 € sachant que la béquille est à 23 €. Pas cher !
Du coup pas trop là tête de prendre des photos même si je suis passé par des villages sympas ( Toucy,
Diges et Mézilles en l’occurrence ).
Une fois que mon vélo est réparé, je sors d’Auxerre et me dirige vers la Loire à vélo. Je prends donc un passage non balisé et sort donc de ce confort et cette sécurité. Des peurs resurgissent mais restent assez tranquilles. Ce que je rencontre sur mon passage n’a pas été planifié par un organisme avec l’objectif nous faire profiter du tourisme. Ainsi, ceux qui me croiseront ne verront pas ou peu de voyageurs. Petites nuances qui peut avoir son importance.
Pas eu le temps de prendre beaucoup de photos vu que je me pressais pour trouver un magasin de réparation et que c’était mon objectif de la journée. Même si j’ai vu de belles choses.
Avant d’arriver au bivouac ( photo ci-dessous ) je me suis arrêté manger dans un petit village. J’ai cherché comme souvent un stade ou un parc. J’ai trouvé un petit parc où il y avait des tables. Le village était tranquille. Un chien est venu vers moi. Je lui ai donné un peu de pain et de pâté que j’avais exceptionnellement ce jour-là.
Un gamin, vers les 12/13 ans traînait dans le coin. Il est venu me demander si le chien était à moi. Je lui dis que non. Il avait des interrogations vis-à-vis de ce chien qu’il me confiait comme s’il se parlait à lui-même : »il doit bien avoir un maître ce chien-là ? », « ça fait quelques jours que je le vois traîner, je me demande à qui il est ! », « tiens, il y a des gens là-bas, ils savent peut-être », puis il se dirige vers un couple. Quand il revient il me dit « ils m’ont engueulé et m’ont traité alors que je leur rapporte leur chien. Ce n’est quand même pas de ma faute quand même s’ils perdent leur chien ! Je veux les aider et voilà comment ils me traient ! ».
J’aimais bien la façon naturelle qu’avait ce tout jeune homme de me parler. Ce qui fait que ça ne me dérangeait pas du tout ce type d’échanges.
Il m’a ensuite demandé si je voyageais et d’où je venais. Je lui ai dis que oui, je voyageais. Sans attendre la suite il m’a demandé si je n’étais pas celui qu’on a vu à la télé qui fait le tour du monde ? Ça m’a fait un peu rire. Je lui ai dis que non et je lui ai raconté un peu le trajet que j’ai effectué en lui précisant que, bien que je sois loin de chez moi, mon voyage touchait à sa fin.
Avant de partir il m’a aidé à trouver de l’eau. Puis j’ai continué ma route. Route qui descendait à travers champs et bois ce qui me donnait une sensation de liberté et de bonheur à travers le silence et la lumière du soir. Je ne criais pas « houaaaaaa !!!! » mais il me semble que je souriais et me disait « c’est ça la vie ! » avec le vent en pleine figure.
Le soir était bien avancé quand j’ai fini par trouver ce petit coin tranquille pour dormir au bord d’un étang à St Privé. J’en ai pas vu beaucoup d’endroits comme celui-ci aussi accueillant avec une atmosphère aussi paisible. À ma droite, il y a avait un peu plus loin des camping-caristes qui sont venus me voit et avec qui j’ai pu discuter un peu. Ils étaient super sympas et je les sentais près à m’inviter à manger avec eux. Je préférais rester tranquille car après une journée passées à rouler je préfère trouver le calme qui me permet de me ressourcer.
Cela dit, j’étais content qu’ils soient là. D’autant qu’un bel orage se préparait. Ce qui fait que je n’ai pas super bien dormi car j’ai voulu assister à ce beau spectacle – étant donné que les orages me font un peu peur mais exerce aussi sur moi une sorte de fascination.
Après cette nuit magique, il était temps de repartir.
Publication du 8 juillet 2019
Vu la nuit que j’ai eue, je me suis levé plus tard. Vers 7h00 ce qui est un record pour moi durant le voyage. Mais je me sentais bien ici.
Quand je me rappelle les déclics que j’ai eu pendant ce voyage comme pour ce jour-là, je me suis : soit prudent ! Je repars dans quelques jours pour un voyage encore plus long et il ne faudrait pas que cet objectif plombe mon voyage. Surtout quand on part déjà avec un timing qui serait serré si l’on essayait de tout faire. Savoir ce que l’on voudrait faire aide à la préparation, mais pour un Tour de France, quand on a pas mal de marge, autant ne pas se mettre la pression comme ce jour-là.
J’avais le vent de face. Je l’ai eu toute la journée. J’essayais de lutter contre, c’est-à-dire d’avancer aussi vite que s’il n’était pas là. À ce jeu-là, vous imaginez bien, le vent gagne toujours. Puis je réfléchissais : qui est mon ennemi ici ? Est-ce le vent ou est-ce moi qui n’accepte pas l’allure qu’il m’impose ?
En plus de cela, je me « trompais » dans ma route et faisais des boucles de plusieurs kilomètres. Je pourrais suivre l’application cartographique par téléphone, mais être le nez sur son téléphone tout le temps ne m’intéresse pas puisque je préfère regarder autour de moi et puis la batterie ne tiendrait pas longtemps à ce rythme-là.
Enfin, ça m’avait mis de mauvaise humeur de bon matin. Le matin, avec le manque de sommeil et de nourriture sans doute, je suis fatigué. Du coup, j’en ai eu marre de me mettre cette pression. J’ai dit « stop ! On arrête tout ». J’ai trouvé une ville sympa et accueillante sous cette chaleur car elle offrait un cadre paisible et ombragé. Je suis resté sur place, sans rien faire, dans un état un mi-méditatif et mi-somnolent. Je commençais à m’endormir alors j’ai fait une sieste sur le banc où je me tenais. Puis quand je me suis réveillé, je me sentais bien. J’ai gardé cet état d’esprit tout le reste de la journée. Je n’ai pas beaucoup avancé, mais j’étais bien, et c’est ça qui compte.
Je renouvellerai cette expérience une ou deux fois pendant le reste du voyage. C’est vraiment ce que je dois apprendre à faire pour le prochain voyage.
Choisir où l’on va manger est le luxe du voyageur.
On voit très mal les 7 écluses alors je vous mets une autre photo qui n’est pas de moi.
Là on voit mieux.
Le Canal de Briare et son principal ouvrage des 7 écluses font partie d’un gigantesque projet conçu par HENRI IV et SULLY dès 1597, pour unir la méditerranée à l’Océan et à la Manche au moyen des canaux reliant les rivières. Pour cela, il fallait unir la Loire à la Seine et donc franchir le seuil séparant les deux bassins. Et C’est à Hugues COSNIER que revient le mérite de vouloir faire franchir les collines aux bateaux. Ainsi, pour la descente à pic de 24 mètres sur la vallée du Loing (côté Rogny), il imagine cet ensemble de six écluses accolées plus tard par une septième.
Source : https://www.puisaye-tourisme.fr
J’étais content de la retrouver car elle symbolise pour moi la sécurité avec ses chemins balisés. C’est vrai que la Loire à vélo est très sécurisante et idéale pour un voyage avec des enfants.
Ces petits coins sont si accueillants qu’avec une telle chaleur on ne peut pas y résister. De plus, ces baignades m’aident grandement à me détendre et à profiter du voyage.
Petite ville charmante parmi tant d’autres. J’aurais été gâté à ce niveau-là.
Super pratique pour visiter la ville, quand on a un cadenas qui va bien. Mais je n’en avais pas. De plus, je trouve que « parking à vélo » n’est pas assez explicite pour dire ce que c’est. C’est plus un box à vélo ou un cage à vélo. Du coup c’est dur de trouver des infos sur ces installations.
Ce qui est bien c’est que vous pouvez déposer votre vélo avec les sacoches et visiter la ville.
Oui en plus des églises, j’aime bien les escaliers. 🙂
Elle a été en grande partie détruite en juin 1940 et fut reconstruite entre 1950 et 1954. D’après ce site grâce auquel vous pourriez voir l’intérieur.
Il y a comme ça toute une partie au bord de la Loire à cet endroit avec du sable où des gens viennent y faire je ne sais quoi. En tout cas ça ne mène nulle part alors que j’ai été au bout. Pas facile de pédaler là-dedans. Bref, je me suis perdu.
Ça cognait beaucoup et quand c’est le cas les tables à l’ombre sont toutes prises. J’ai cherché mais n’ai rien trouvé alors obligé de me mettre en plein soleil ce qui n’est pas super, mais bon pas le choix. Le coin était quand même sympa il faut bien le dire.
De petits rien qui ajoutent de la valeur à ce trajet. Merci pour ceux qui auront pris le temps de confectionner ces décors sympas.
On se retrouve après Saumur il me semble parfois sur des véloroutes comme ça avec quasiment personne dessus le soir. Je croise parfois le matin des cyclistes qui vont au travail, certains étaient en tee-shirt alors que j’avais un pull, une doudoune et une veste de pluie/coupe vent et j’étais juste bien. Quand je dis que je suis frileux, ce n’est pas une blague.
Barrières anti-vélo. J’en ai vu pas mal comme ça. Parfois ça me galère. Je suis passé quand même.
Une belle surprise que ce château, surtout quand tu ne t’y attends pas. C’est aussi l’avantage de ne pas trop planifier son trajet, tu ne sais pas vraiment à quoi t’attendre.
Je ne m’en lasse pas.
Pour changer, encore près d’un cimetière. Je dois aimer ça c’est pas possible. 🙂 C’est surtout la recherche d’un coin paisible avec de l’eau et abrité du vent qui m’y pousse.