1- Choisir sa destination  

Choisir votre destination c’est fixer un point de départ et un point d’arrivée. Cela va dépendre de votre objectif :

– soit vous voulez simplement vous rendre dans un lieu précis pour des raisons qui vous sont propres
– soit vous voulez vous rendre dans plusieurs lieux, appelés étape, et suivre ainsi une route qui vous faudra définir
– soit vous voulez suivre une route précise déjà tracée comme l’EuroVelo, la Vélodysée, etc.

Dans tous les cas, vous aurez besoin de définir des étapes. Les étapes sont les lieux par où vous passerez et ceux où vous vous arrêterez, que ce soit pour dormir, manger, acheter de la nourriture ou visiter.

Ces étapes seront notées sur une carte, enregistrées dans votre gps et notées dans le document prévu à cet effet ( nous verrons ça plus tard ).
Vous aurez aussi besoin de prévoir les lieux où vous pouvez réparer votre vélo. Il est généralement conseillé d’en noter trois par villes et de ne pas se trouver à moins de 20 kilomètres d’un réparateur vélo ( à vérifier ).
Enfin, si votre intérêt se porte sur un itinéraire précis, il se peut que vous ne viviez pas à proximité de cet itinéraire, auquel cas il vous faudra vous y rendre avec votre vélo par un autre moyen de transport ( sauf si vous incluez dans votre voyage la distance qui vous sépare de cette route ).

a- Le choix des routes déjà tracées


La France, comme d’autres pays européens,  dispose d’un ensemble de réseaux d’itinéraires cyclables appelés voie verte ou véloroute. Ces itinéraires correspondent à un tracé précis portant un nom et un numéro ou bien les deux ( nous en parlerons juste après ). Suivre un de ces itinéraires peut avoir plusieurs avantages dont les suivants :

– les étapes seront plus faciles à planifier
– des tracés GPS seront généralement déjà préparés
– la route est souvent sécurisée et aménagée
– la majorité des itinéraires présentent peu de dénivelé
– des hébergements sont déjà été prévus ( camping, gîtes, chambre d’hôtes… ) – des ateliers de réparation vélo se trouve le long du trajet
– vous trouverez facilement des témoignages de personnes l’ayant déjà parcourue
– vos chances de rencontrer d’autres vélotouristes seront plus grandes

Vous entendrez souvent parler de voies vertes et de véloroutes. Ces voies ne portent pas toujours un nom car elles peuvent s’intégrer dans un itinéraire bien défini tel que l’Eurovélo qui est un ensemble d’itinéraire cyclable européen. Si vous décidez de suivre l’un d’entre eux, votre parcours sera entrecoupé de voies vertes et de véloroutes.

 Quelle est la différence entre voie verte et véloroute ?


Une voie verte est un aménagement en site propre c’est-à-dire une voie cyclable interdite aux véhicules motorisés où les piétons, rollers, cavaliers peuvent circuler.
Ces voies répondent à un cahier des charges précis. Elles sont sécurisés notamment du fait qu’elles soient séparées des axes routiers.
Elles offrent l’avantage d’avoir un dénivelé quasi nulle dû à leur conception. En effet, un des critères du cahier des charges est la valorisation environnementale : des chemins de halage ou d’ancien chemin de fer constitue une grande partie de ces voies vertes.


Une véloroute est un itinéraire de moyenne ou longue distance adapté à la pratique du vélo, qui emprunte des voies vertes ou des petites voies routières peu fréquentées sécurisées pour les vélos. Une véloroute n’est donc pas à 100 % en site propre. Une véloroute enchaîne souvent plusieurs voies vertes entrecoupées de passages routiers. En fait, quand on parle de véloroute, c’est un itinéraire qui comprendra une partie de voies vertes, inversement, quand on parle de voies vertes ( comme celles du Canal de Nantes à Brest ) elle ne sera pas constituée exclusivement de voies vertes – 90% pour ce dernier avec 35 km vers Nantes sur route.

En juillet 2010, nous disposions de 8 660 km de voies vertes et véloroutes dont 5 364 km en site propre. ( Source ).

Le site officiel des Véloroutes et Voies Vertes de France est AF3V. Vous y trouverez des informations telles que la carte interactive des Véloroutes et Voies Vertes ( VVV ) de France – j’ai un peu de mal à me repérer dessus, vous avez sinon la carte des grands itinéraires du tourisme à vélo qui elle est plus claire même si elle n’est pas exhaustive, vous aurez aussi les VVV par région dans la partie les VVV de France, vous trouverez également l’actualité et des informations pratiques ( que je détaillerai sûrement dans les parties appropriées ).

À noter qu’il y a une page Wikipédia très bien faite avec un tableau reprenant les voies vertes par régions. Vous y trouverez des indications pertinentes et fort utiles comme le type de voie ( voie verte ou véloroute ), l’origine de la voie ( chemin de halage, chemin de fer… ), la longueur, le pourcentage de voie en site propre, le type de revêtement, des remarques etc.
Enfin, lors de votre préparation, si vous passez par certaines régions, je vous recommande de visiter le portail du tourisme correspondant à la région traversée. En effet, vous pourriez y trouver des informations détaillées sur l’itinéraire choisi et des informations sur le logement, les adresses pour réparer son vélo etc., à l’image de ce site très bien fait – et vraiment très beau ! – finistertourisme.com.

En conclusion : ces voies vertes et véloroutes de France sont des itinéraires assez courts, entrecoupés de tronçons qui peuvent eux-mêmes faire l’objet d’un mini voyage ou d’une longue sortie. Ces voies s’intègrent bien souvent dans des itinéraires plus grands comme certaines véloroutes de L’EuroVelo. Cela vous donnera un petit aperçu de ce que pourra être vos futurs grands voyages. Ces voies vous permettront aussi de tester votre matériel durant une sortie test.

Il existe d’autres véloroutes plus grandes dont voici sans doute la plus connue. Il s’agit de l’EuroVelo. L’euroVelo c’est un réseau de 15 routes cyclables européennes qui font au minimum 1 000 km. Ce sont des routes longues distances. Elles traversent plusieurs pays européens. 7 d’entre elles passent par la France totalisant 6 000 km de voies cyclables pour l’hexagone. La plus longue fait tout de même 10 400 km, il s’agit de l’EuroVelo 13 aussi connue sous le nom de la route du rideau de fer ( Iron Curtain Trail en anglais ).

Ce projet est né de la collaboration
Chacune de ces routes porte un nom. Elles sillonnent l’Europe d’Ouest en Est et du Nord au Sud. Comme vous vous en doutez, elles n’ont pas été tracées par hasard et répondent elles aussi à un cahier des charges précis. Par leur tracé, elles offrent toutes un intérêt particulier qui leur donne leur nom.

Le rideau de fer - Agoracycle

La route du rideau de fer que j’évoquais plus haut est sans doute la voie cyclable européenne la plus historique. En effet, elle suit l’ancien tracé du rideau de fer. Je ne suis pas très calé en histoire, donc je ne connaissais pas vraiment. Ce rideau de fer était une frontière fortifiée faite principalement de lignes barbelées qui séparaient le monde soviétique du monde occidental. Le mur de Berlin en faisait partie ( en savoir plus ).

Vous avez également l’EuroVelo 6la véloroute des fleuves est l’une des routes les plus populaires. Avec ses 3 653 km, elle traverse 10 pays et longe 3 des plus grands fleuves européens : la Loire, le Rhin et le Danube. Cet itinéraire est balisé à 97 % dont la moitié en site propre ( 49 % ).

Vous avez également ViaRhôna, l’Échappée bleue, la Loire à vélo, la Vélo Francette etc. Je ne vais pas vous citer toutes les véloroutes existantes encore moins toutes les détailler. Vous trouverez tout ça sur le site de France Vélo Tourisme et bien plus encore. Ce site vous aidera à préparer votre voyage car on y trouve à peu près tout ce qu’on a besoin de savoir ( enfin presque ) pour choisir et préparer son itinéraire, pour réserver un hébergement, que ce soit en camping, en gîte ou en chambre d’hôtes. Vous trouverez aussi des solutions de parking longue durée et des infos pour prendre le train.
Pour des informations au niveau européen le site EuroVelo est plus approprié. Les deux se complètent bien. J’aime bien la page Wikipédia sur l’EuroVelo, son tableau est clair et donne un bon aperçu des routes que l’EuroVelo propose, la longueur des itinéraires, les pays traversés etc.

b. Créer et suivre son propre itinéraire

Même si je conseille pour commencer de suivre un itinéraire déjà balisé, cela n’est pas une obligation.
Créer son itinéraire a plusieurs avantages, il permet notamment de suivre des étapes que l’on a choisies, dans l’ordre que l’on désire suivre. Ainsi, ces étapes deviennent le point central de notre voyage.
Qu’elles aient ou non une importance touristique ( historique, culturelle… ), le choix des étapes devra se faire ne serait-ce que pour dormir. Là encore cela n’est pas obligatoire, tout dépend de la façon dont vous envisagez de voyager.

Si vous souhaitez planifier votre itinéraire avec des étapes et hébergements prévus à l’avance, il vous faudra les définir. Avant cela, je vous conseille de faire un voyage test d’au moins 3 jours. Cela vous permettra mieux évaluer vos capacités et ainsi mieux prévoir vos étapes.
Si vous ne pouvez pas faire ce voyage test ( cela arrive ) et que vous n’êtes pas sûrs de vos capacités, il vaut mieux prévoir peu de kilomètres et se rendre compte que l’on pouvait faire plus que l’inverse.
Ce premier voyage ne sera pas parfait de toute façon, même avec la meilleure préparation du monde, vous ferez des erreurs. Elles sont nécessaires pour mieux vous connaître et ainsi mieux vous équiper, mieux prévoir ce dont vous avez besoin.

Ainsi, si vous choisissez de réserver à l’avance tous les campings par où vous passerez, vous aurez l’avantage de ne pas avoir à vous en occuper en route. Par contre vous aurez le désavantage de ne pas pouvoir improviser et d’être contraint de dormir là où c’était prévu avec en plus une possible pression kilométrique : « il faut que je sois à tel endroit avant telle heure ! ». C’est pour ça que si vous prévoyez 50 km/jour ça pourra être peu ou trop selon votre condition physique. Ce point est important. N’hésitez pas à poser la question sur un forum ou un groupe Facebook ( voir article sur forum et groupe Facebook utiles ).

Comment suivre et configurer un tracé ?

Que vous utilisez un GPS ou une carte ( ou bien les deux ), vous allez avoir besoin de créer sur Internet votre tracé et ce pour 4 raisons :

– vous n’aurez plus à vous en occuper plus tard
– cela va vous permettre de choisir le meilleur itinéraire pour les vélos
– vous éviterez les routes dangereuses
– les routes seront plus agréables

En regardant les vidéos de Pascal Maquis, du site Pascal Maquis Aventurier, j’ai vu qu’il avait parcouru le monde grâce à l’application Strava. Ces conseils sont avisés alors je me suis intéressé à cette application.
Strava fonctionne de façon collaborative grâce à une communauté mondial d’1,2 million d’utilisateurs ( répartis dans 30 activités différentes ). Ce qui m’a séduit le plus c’est le fait de proposer des itinéraires adaptés et approuvés puisque Strava nous propose des itinéraires par popularité.
Dans les faits, je me suis rendu compte que les itinéraires proposés par Google Maps semblaient assez proches – je n’ai pas encore assez de recul pour le garantir.
Finalement ce n’est pas Strava que j’utilise directement car je n’arrive pas à créer des itinéraires sur le site. Mais si j’avais le choix, c’est sûrement celui que j’utiliserais. Si c’est celui que vous avez décider de prendre, voici une vidéo de Pascal Maquis qui explique comment ça fonctionne et donne notamment les points positifs et négatifs de l’application :



Mon choix s’est porté sur OpenRunner ( peut-être évoluera-t-il plus tard ). J’ai sans doute choisi cette application, à la base, parce qu’elle était bien notée et bien placée dans le choix. Puis j’ai dû leur poser deux questions – je ne sais plus exactement lesquelles – dont une sur le fait de savoir si la navigation était disponible hors connexion. À chaque fois ils m’ont répondu rapidement et précisément, cela m’a convaincu. Autant je peux être tatillon quand quelque chose ne va pas, autant je sais reconnaître un bon service client.

Ce que j’attends d’une application :

– facilité d’utilisation ( navigation dans l’application, cartes précises… )
– prix intéressant
– économique en énergie
– complète ( pour ne pas utiliser 36 applications à côté )
– légère ( qui ne prend pas trop de place dans le téléphone )

Pour créer un parcours, cela va dépendre de l’itinéraire que vous avez choisi.

Si vous avez choisi de suivre un tracé d’un des itinéraires proposés par France Vélo Tourisme, que ce soit l’EuroVelo 6, ViaRhôna, La Vélodyssée etc., vous aurez accès sur le site, en cliquant sur chaque parcours proposé en bas de la page d’accueil, sur les détails du parcours avec une carte ainsi que la possibilité de télécharger le parcours en format GPX. C’est bien ce fichier-là que vous aller transférer sur l’application ou directement dans votre GPS.
Sur le site OpenRunner, que ce soit en bas de page ou quand on clique sur « Créer un parcours » un guide en français est disponible appelé Guide de démarrage rapide. Il vous aidera à créer ou importer un parcours.

Si vous avez choisi de créer votre propre itinéraire point par point. Vous pouvez soit créer un parcours par étape – je trouve ça pratique, les applications gèrent mieux cette façon de faire car c’est moins lourd à charger. Par exemple, si vous décidez de partir 10 jours, vous allez avoir 10 étapes à charger. Ces 10 étapes peuvent être : Étape 1 : Rennes – Redon ; Étape 2 : Redon – Nantes ; Étape 3 Nantes – La Roche-sur-Yon etc. Il vous faudra simplement une connexion pour démarrer à chaque étape puis une fois l’étape chargée, vous pourrez désactiver les données mobiles ( Internet ), ne restera plus que le GPS allumé qui consomme bien moins.

d. Rejoindre un itinéraire : voiture, train…

– Rejoindre un itinéraire à vélo

Vous pouvez décider de rejoindre un itinéraire à vélo et l’intégrer dans votre voyage, notamment en choisissant de suivre un itinéraire balisé qui ne se trouve pas à proximité immédiate de chez vous. Vous aurez préalablement créé votre parcours et n’aurez plus qu’à le suivre que ce soit sur une carte, sur un GPS ou sur votre téléphone.

– Rejoindre un itinéraire en voiture

La question qui se pose, quand on souhaite rejoindre un itinéraire en voiture c’est de savoir où l’on va bien pouvoir garer sa voiture. Si vous avez visité le site francevelotourisme.com, vous aurez peut-être remarqué le service de parking longue durée One Park.

Dois-je faire un aller-retour sur le même itinéraire ?

Quand on décide de suivre une route balisée, se pose la question du retour. Vu que vous pouvez vous y rendre en train ou en bus, vous pouvez revenir par ces modes de transports. En fait, vous avez plusieurs possibilités, vous pouvez les combiner. Par exemple, vous pouvez rejoindre votre itinéraire en voiture, la laisser dans un parking, suivre un itinéraire balisé puis revenir en train avec votre vélo jusqu’au parking où vous avez laissé votre voiture.
Vous pouvez choisir un itinéraire balisé, puis en rejoindre un autre ( beaucoup se croisent ) pour faire une boucle afin de ne pas passer par le même endroit. En somme, vous avez plein de possibilités, c’est à vous de voir selon vos envies. Vous n’êtes pas obligé de suivre un jusqu’au bout, vous pouvez même le suivre un moment, dévier pour suivre votre propre itinéraire, pour aller visiter une ville, voir un ami ou plein d’autres choses encore, puis retrouver l’itinéraire initial ou en suivre un autre.


c. Et si je veux utiliser une carte ?


Vous êtes de moins en moins nombreux à vouloir utiliser une carte, mais ça reste possible. C’est peut-être même l’une des meilleures options pour voyager en légerté. Même si les nouveaux appareils sont censés nous rendre la vie plus facile, ils s’entourent de pas mal de contraintes : il faut les recharger, les protéger, importer des cartes pour ensuite les exporter etc.
Avec une carte c’est aussi plus difficile d’organiser son voyage, mais suivre une route toute tracée n’est pas forcément dans ce que je recherche tous les voyageurs, ou ce que l’o recherche plus précisément dans tous nos voyages. Ce n’est pas qu’une question de type voyageurs mais plutôt de type de voyage que nous voulons organiser. On peut même préparer son vélo avec tout ce qu’il nous faut et se dire « direction plein sud » sans même savoir où l’on dormira le soir-même, où l’on sera le lendemain, par où nous passerons et quand nous reviendrons. J’avoue que partir comme ça c’est top aussi.

Néanmoins, partir avec une carte ne veut pas forcément dire partir à l’aventure sans suivre un tracé préétabli. Il existe des cartes de l’EuroVelo 6 par exemple, de la Veloscénie, du canal de Nantes à Brest… En fait ce sont plus des topo guides. Vous avez également des cartes de France à vélo, l’Atlas des voies vertes et véloroutes de France etc. Bref, y a de quoi faire peu importe votre façon de voyager.

Les sites Internet utiles :



À ce propos, votre itinéraire peut suivre plusieurs routes balisées : vous commencez par telle route, prenez celle-ci, revenez avec celle-ci.

Pour aller plus loin :

– Suivre et configurer un tracé GPS
– Choisir le camping sauvage : ce qu’il faut savoir
– Choisir la bonne carte